Retour à la nature : Partie 2
En pleine nature je ne porte pas de montre sur moi. Je préfère me calquer sur le soleil. Ainsi, dès qu’il se lève, je me réveille et me prépare pour continuer à marcher.
Je jetais un œil à la carte. Je ne savais pas exactement ou j’étais. Mais grâce à ma boussole je savais quel cap je devais tenir. Seulement il n’y pas toujours des sentiers dans les directions où l’on doit se rendre. Après une bonne heure à marcher par dessus des hautes herbes, des branches, des broussailles et par moments à faire rebrousse chemin (à cause de passage impossible) j’arrive enfin sur un sentier. Sur le sentier, à chaque fois que je faisais des pauses, j’en profitais pour observais ce magnifique paysages. Le soleil surplombait ces monts et tous ces éléments naturels semblaient synchronisés tel une danse acrobatique. Je fus heureux à la vue du panneau « source d’eau à 15 minutes ». Je pourrais enfin remplir mes deux gourdes (une était vide, l'autre ayant encore de l'eau au 2/3). L’eau est le ravitaillement primordial dans ce genre d’expéditions.
Je continue de grimper des monts, et petit à petit apparaît les premières neiges.
Le gros problème étant le froid. Il fait beaucoup plus froid qu’à l’emplacement de la veille (mais c’est logique car nous sommes plus haut). L’altitude est d’environ 1250 mètres, et l’on observe un peu de neiges aux alentours. Le vent souffle légèrement, mais cela suffit à accentuer cet effet du froid. Une fois la tente montée et le bois ramassé, il me reste encore environ une toute petite heure avant le coucher du soleil.
Je décide de m’asseoir et d’observer la beauté du paysage. C’est les moments que je préfère, les moments où le temps s’arrête où l’on ne pense plus à rien, si ce n’est à ce que l’on voit. Ces couleurs naturelles qui s’entremêlent, dépaysent notre esprit. On se sent en osmose, en communion avec la nature. C’est dans ces moments là que les artistes puisent toute leur énergie artistique. C’est ce que j’appelle la force créatrice de la nature. Elle remplie le coeur de tous les gens présents, assistants à ce spectacle naturel. Elle nous apaise.
La nuit fut encore plus froide que la précédente. Je dors peu (1 heure en tout, par bribes de quelques minutes), pas assez pour récupérer de toutes les longues heures de marches.
Le troisième jour, la marche est de plus en plus difficile. Mon manque de sommeil et de récupération se fait sentir. Sur le chemin de Sospel, je croise un poney à l’allure original mais pas dénué de beauté. Son style particulier m’attendrit. Je le prend plusieurs fois en photo.
Il se demande ce que je fais, s’intéresse à moi. Il s’approche et me regarde droit dans les yeux. C’est ce genre de beauté, faune, flore, qui donne un vrai sens à ce genre de voyage.
Même si la fatigue ne m’a pas quitté à partir du second jour, ce fut un plaisir de partager des moments éloignés de la civilisation et proche de notre origine : La Nature !
Fin
PS : J’aurais aimé rester plus longtemps, mais le froid et les monts enneigés devenaient difficiles à supporter, surtout en ne possédant pas un vraiment bon matériel. Mon sac de couchage, n’étant pas fait pour l’hiver, j’ai du me contentait de 3 jours.